Primaires socialistes : Les Libertés numériques ne sont pas choses acquises

Ce Week-End a eu lieu le premier tour des élections pour désigner le candidat socialiste qui se présentera aux élections présidentielles de 2012.

Le résultat de ce premier tour est sans surprise :

F. Hollande = 39%

M. Aubry = 31%

Le "faiseur de roi" Arnaud Montebourg réalisant un score de 17%.

Il convient de s'interroger sur la politique de chacun en matière de liberté numérique. Et là ce n'est pas triste.

L'ancien premier secrétaire du Parti joue la girouette, mais dans le sens du vent donné pas les lobbies de l'industrie du divertissement. En effet, il prétend taxer les FAI pour rémunérer les auteurs (et devinez qui va payer cette taxe au final ?), taxe soutenue par la SACEM. Et les contreparties ? Voyez plutôt : Réforme de la Hadopi et non abrogation.

La page A-Propos-d-Hadopi a quand a elle bien été abrogée, celle qui prévoyait justement cette abrogation. 

C'est dommage que certains sites aient repris l'information et ne se soient pas mis à jour

Pour le candidat Hollande, il faut remplacer Hadopi par une autre législation car "on ne peut pas laisser l'internet sans règle" (sic). Et oui, ce monsieur, qui est aussi député français ne sait visiblement pas que les lois de la république s'appliquent aussi sur Internet. (Et c'est sans parler des règles internes tel que l'Effet flamby, l'effet Streisand et autre joyeuseté de ce genre, Internet est tout sauf un espace sans règle)

Pour Montebourg, il faut lutter contre le téléchargement illégal, et le piratage.

"Faire croire à la jeunesse que l'accès à la culture, à la musique comme au cinéma, pourrait avoir une chance d'être gratuit est une profonde erreur [...] "

Il ajoute même sans rire : "La gratuité de l'information n'a produit que de la faillite" (Sur ce point j'ai juste envie de dire que les banques ne font pas dans la gratuité et son en faillite, tandis que de nombreux bloggeurs que je lis chaque jour ne le sont point... m'enfin)

Bon Arnaud a une excuse, il n'a pas envie que son épouse, Hortense de Labriffe, lui fasse la grève du sexe. En effet, elle n'est que déléguée générale de l'Association des Producteurs Indépendants (API), et de l'Union des Cinémas (UniCiné), deux lobbys du cinéma. Ce serait être bien mauvaise langue que de prétendre à un conflit d’intérêt.

Reste Titine, entourée de Patrick Bloche ou Christian Paul, deux gus qui avaient lutté contre Hadopi. Pour le Parti Pirate, elle reste la plus proche du programme numérique du PS pour 2012.

Bref, pour le moment rien n'est joué mais nos Libertés numériques sont de faible combat fasse à l'amitié, et/ou l'amour de certains candidats du Parti Socialiste. 

Si vous n'êtes pas socialistes, mais que les Libertés numériques vous tiennent à coeur, il n'y a plus qu'une option... Voter Martine en 2011 (et ce que vous voulez en 2012, z'êtes libres)